Lorsqu’on souhaite avoir un véhicule qui pollue moins, sans pour autant en acquérir un nouveau, il est possible de simplement troquer son ancien moteur thermique contre un nouveau moteur s’avérant électrique: c’est ce que l’on nomme le « rétrofit ».
Le rétrofit: en quoi consiste cette pratique ?
Rétrofit est un terme qui, en anglais, peut se traduire par « moderniser », ou encore « réaménager ». Il s’agit là d’effectuer des modifications sur sa voiture, au niveau du moteur pour être plus précis, dans le but de pouvoir rouler, ensuite, sans polluer.
Le rétrofit consiste à retirer le moteur d’origine de son véhicule, que l’on dit « thermique », et qui peut fonctionner grâce à l’essence ou au diesel, pour le remplacer par un moteur électrique. Le nouveau moteur peut fonctionner grâce à des batteries, mais aussi à l’hydrogène.
En effectuant ces transformations, on obtient donc une voiture moins polluante pour l’environnement.
Le rétrofit : que dit la loi ?
S’il est légal d’avoir recours au rétrofit, cette transformation ne peut pas pour autant être effectuée seul dans son garage. Il faut en effet se rendre auprès d’un professionnel détenant une qualification et ayant reçu une autorisation de rétrofiter des véhicules.
Concernant le véhicule que l’on souhaite rétrofiter, il existe, là encore, des normes que l’on doit impérativement respecter.
Ainsi, on ne peut pas mettre n’importe quel moteur dans sa voiture lors d’un rétrofit. Le nouveau moteur, qui est électrique, doit avoir exactement la même puissance que l’ancien moteur.
Pour alimenter le moteur électrique fraichement installé, il convient d’avoir recours à une batterie de traction. Il est également possible d’utiliser une pile à hydrogène.
Remplacer un moteur peut avoir un impact sur le poids final du véhicule concerné. En effet, le poids peut être légèrement plus élevé, ou plus bas. Or, la loi prévoit, une fois le moteur ainsi modifié, une autorisation de variation de poids qui est de 20% au maximum.
Il faut, en outre, savoir que tous les véhicules ne s’avèrent pas forcément éligibles à la pratique du rétrofit. Ainsi, il est possible de rétrofiter un véhicule appartenant à la catégorie L, tel qu’un cyclomoteur; à la catégorie N, comme par exemple une camionnette, ainsi qu’à la catégorie M, qui englobe les véhicules ayant 4 roues au minimum, et conçus dans le but de transporter des passagers.
Le rétrofit : quels sont les avantages ?
Rétrofiter sa voiture est bien moins couteux que d’acheter un nouveau véhicule fonctionnant à l’électricité, ce qui constitue déjà un bel avantage d’un point de vue économique.
De plus, le rétrofit, en permettant au véhicule en question d’émettre beaucoup moins de substances polluantes, est bon pour la planète ainsi que pour l’environnement. En outre, en conservant la même voiture au lieu d’en changer, on s’inscrit dans un mode de vie plus écologique, et on peut donc rouler en ayant la conscience tranquille.
Il faut, aussi, savoir que l’Etat peut, dans certains cas, octroyer une prime pouvant être conséquente aux personnes étant majeures, habitant en France, et qui ont effectué un rétrofit sur leur véhicule.
Il convient de souligner, cependant, que rétrofiter sa voiture nécessite de recharger celle-ci avec une grande régularité. En effet, une voiture ayant subi un rétrofit ne dispose pas du tout de la même autonomie qu’une voiture qui est déjà électrique. Rétrofiter sa voiture demande de recharger la nouvelle batterie durant des heures. Les longs trajets sont alors quasiment impossibles à effectuer, et il ne faut donc pas espérer pouvoir partir vers des destinations lointaines avec un tel véhicule.
Le rétrofit peut donc surtout se révéler intéressant pour les personnes voulant utiliser leur véhicule dans le but de se rendre au travail.